3 750 euros : voici le montant que risque tout conducteur de trottinette électrique non assuré depuis 2019. La loi ne badine pas avec la mobilité urbaine. Pourtant, les trottinettes non motorisées échappent à cette obligation, accentuant la différence entre deux moyens de transport pourtant proches à première vue.
Beaucoup de propriétaires de trottinettes électriques l’ignorent encore : leur assurance habitation ne suffit pas. En cas de collision ou d’accident sur la voie publique, sans contrat adapté, la note peut vite devenir vertigineuse. Les conséquences financières, elles, sont bien réelles.
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Trottinette électrique : ce que dit la loi en France
En France, la règle est claire et sans détour. La trottinette électrique appartient à la famille des engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) et se classe désormais parmi les véhicules terrestres à moteur. Depuis le décret du 23 octobre 2019, ces véhicules électriques se retrouvent soumis à des exigences comparables à celles des scooters ou des motos. La légèreté de la trottinette ne la dispense d’aucune formalité.
Tous les conducteurs doivent disposer d’une responsabilité civile spécifique. Cette démarche n’a rien d’une option : elle répond à une exigence du code des assurances. Se déplacer sans assurance trottinette électrique revient à prendre un risque majeur. Sanctions à la clé : jusqu’à 3 750 euros d’amende, immobilisation de l’appareil, voire confiscation pure et simple.
La législation encadre aussi la circulation trottinette électrique en imposant plusieurs règles distinctes :
- Vitesse limitée à 25 km/h maximum.
- Circulation interdite sur les trottoirs, sauf dérogation municipale explicite.
- Utilisation autorisée sur les voies urbaines et voies vertes, mais jamais sur les grands axes routiers.
La trottinette électrique se traite donc comme un véhicule électrique individuel, avec toutes les obligations associées. La réglementation trottinette électrique protège à la fois l’utilisateur, les piétons et l’espace public. Le cadre légal n’a rien de superflu : il structure la cohabitation sur la route et garantit la sécurité de tous.
Assurance obligatoire ou pas ? Comprendre les règles en vigueur
Impossible de passer à côté : chaque trottinette électrique utilisée sur la voie publique doit être couverte par une assurance responsabilité civile. Ce n’est pas un conseil, c’est une obligation inscrite dans la loi. Propriétaire, utilisateur occasionnel ou membre de la famille : tous doivent disposer d’un contrat d’assurance responsabilité spécifique à cet engin.
La confusion guette souvent : la plupart des assurances habitation n’interviennent pas pour les dommages causés par une trottinette électrique en circulation. La garantie « responsabilité civile vie privée » ne s’étend pas aux EDPM motorisés. Il devient alors indispensable de souscrire une assurance trottinette électrique dédiée, qui s’appliquera aux dommages, qu’ils soient corporels ou matériels, provoqués à autrui.
Le cas des loueurs et des services de libre-service s’avère particulier. L’opérateur est censé proposer une couverture collective pour la flotte et ses utilisateurs. Il reste toutefois prudent de vérifier le détail du contrat, notamment sur la prise en charge des dommages corporels ou matériels lors de la conduite.
Pour les propriétaires ou utilisateurs fréquents, l’offre s’est élargie. Voici les principales garanties à examiner :
- Assurance individuelle accident pour se prémunir soi-même.
- Couverture contre le vol de la trottinette.
- Garantie dommages pour l’engin en cas de chute ou de collision.
- Assistance en cas de panne ou d’accident.
Les assureurs se sont adaptés à la mobilité urbaine et aux usages partagés. Mais seule la souscription d’un contrat spécifique permet de respecter la réglementation française en matière de sécurité routière et protège réellement l’utilisateur comme le conducteur de trottinette électrique.
Quels sont les risques en cas de non-assurance pour les utilisateurs ?
Circuler en trottinette électrique sans assurance obligatoire, c’est s’exposer à des sanctions directes, parfois lourdes. La loi ne laisse aucune ambiguïté : le défaut d’assurance sur la voie publique entraîne une amende de 500 à 3 750 euros (article L324-2 du code de la route), avec des conséquences aggravées en cas de récidive ou d’accident.
En cas de sinistre, l’absence d’assurance plonge le conducteur dans une situation délicate. Aucun filet de sécurité ne vient compenser les frais. Si un piéton est blessé ou si un tiers subit des dégâts matériels, l’utilisateur doit assumer seul l’addition. Parfois, les sommes atteignent plusieurs milliers d’euros, voire davantage : hospitalisation, rééducation, indemnisation de la victime sur le long terme. Le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) indemnise la victime, mais se retourne ensuite contre le responsable pour réclamer l’intégralité du montant versé.
En plus du volet financier, rouler sans carte verte ou vignette d’assurance constitue une infraction. Les forces de l’ordre, qu’il s’agisse de la police municipale ou nationale, multiplient les contrôles sur la circulation trottinette électrique dans les grandes agglomérations. L’absence de justificatif entraîne la sanction sans délai.
Se déplacer sans assurance trottinette va donc bien au-delà d’une simple amende. En cas d’accident, c’est tout le patrimoine personnel qui peut être menacé. La conformité à la loi n’est pas un détail : elle construit la sécurité juridique de l’utilisateur et protège son avenir.
Bien choisir son assurance trottinette pour rouler l’esprit tranquille
Choisir son assurance trottinette électrique, c’est d’abord une question de sérieux. Parmi la diversité des contrats, chaque usager de véhicules électriques individuels doit comparer attentivement les garanties. La base reste la responsabilité civile, exigée en France, mais certains assureurs ajoutent des options précieuses : couverture des dommages corporels du conducteur, assistance juridique, protection contre le vol.
Il est indispensable d’examiner la notice détaillée et la fiche d’information du projet de contrat. Attention à la franchise, aux exclusions ou aux plafonds d’indemnisation : rien ne doit être négligé. Le système de bonus-malus peut aussi influencer la prime, en fonction du passé du conducteur. Pour ceux qui rencontrent des refus répétés, le Bureau central de tarification (BCT) offre un recours pour obtenir une assurance minimale.
Ne négligez pas les services complémentaires : assistance en cas de panne, rapidité d’indemnisation, facilité de déclaration de sinistre. Le marché propose de nombreuses formules, pensées pour la ville ou pour les utilisations intensives. À Paris comme ailleurs, la réputation de l’assureur et la clarté du contrat font la différence.
Comparer les offres, exiger de la transparence sur les conditions générales, voilà qui permet de rouler serein. Une assurance trottinette bien choisie, c’est l’assurance de traverser la ville sans craindre pour sa sécurité ni pour son portefeuille.
À l’heure où la trottinette électrique s’impose dans le paysage urbain, mieux vaut ne rien laisser au hasard. La route appartient à ceux qui savent conjuguer liberté de mouvement et responsabilité.