Un moteur six cylindres en ligne de 340 chevaux se trouve rarement sous le capot d’un coupé compact. BMW a pourtant maintenu ce choix technique sur la M240i, une configuration devenue marginale face à la montée en puissance des quatre cylindres turbo dans ce segment.
L’héritage mécanique se double d’une transmission automatique à huit rapports et d’une propulsion arrière, alors que la concurrence privilégie souvent la traction ou la transmission intégrale. Ce positionnement technique dessine un profil singulier au sein des coupés sportifs de milieu de gamme, loin des standards actuels.
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Plan de l'article
BMW M240i LCI F22 : ce qui change et ce qui séduit
Dès le premier coup d’œil, la bmw m240i LCI F22 s’impose avec une personnalité forte : signatures lumineuses revisitées, lignes de pare-chocs plus affirmées, et éléments stylistiques dédiés. Impossible de passer à côté des prises d’air élargies, des coques de rétroviseurs inspirées de la gamme M et des jantes 18 pouces à la découpe acérée. La silhouette conserve ce profil ramassé, pur, qui colle à l’ADN bmw série 2 coupé, loin des silhouettes standardisées qui hantent les showrooms de la marque.
À bord, l’ambiance sent le sport : assise basse, sièges enveloppants, instrumentation aiguisée et personnalisable. BMW soigne ses classiques. Les finitions montent encore d’un cran, avec des inserts en aluminium ou en carbone qui rappellent discrètement l’esprit bmw voiture sport. L’ergonomie reste limpide malgré l’affichage élargi du système multimédia, désormais compatible CarPlay et Android Auto. Le niveau d’équipement monte : sièges chauffants, régulateur adaptatif, système de maintien dans la voie, freinage d’urgence automatique.
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Côté technique, la m240i reçoit désormais la transmission xDrive de série pour la France. Résultat : motricité optimisée, surtout sur chaussée détrempée, et possibilité d’exploiter l’intégralité des 340 chevaux sans arrière-pensée. La boîte manuelle disparaît, au grand dam des puristes, mais la boîte automatique ZF à huit rapports impressionne par sa rapidité et sa douceur.
Dans la catégorie des voitures sport abordables, la M240i tire son épingle du jeu. Compacte, musclée, richement dotée, elle garde son identité, là où les modèles électriques et SUV prennent le dessus dans l’offre BMW. Les amateurs d’efficacité apprécieront la précision du châssis et cette sonorité typique du six cylindres, un plaisir acoustique rare aujourd’hui sur le segment des voitures sportives.
Que vaut vraiment le moteur B58 sur route et circuit ?
Là où tout se joue, c’est sous le capot : le moteur 6 cylindres en ligne B58, 3,0 litres, balance 374 ch et 500 Nm. Ce moteur turbo brille par sa souplesse. Sur route, les reprises sont franches dès 1 500 tr/min ; la poussée, régulière mais énergique, ne faiblit pas, même en montant dans les tours. L’allonge, marque de fabrique des cylindres en ligne BMW, s’accompagne d’une sonorité feutrée mais bien présente. En ville, le couple généreux permet d’avaler le trafic sans forcer, la boîte de vitesses automatique ZF enchaîne les rapports sans heurt, et les palettes de changement de vitesse offrent ce petit supplément de réactivité pour les amateurs.
Sur circuit, tout s’accélère. La transmission intégrale xDrive verrouille la motricité ; on peut réaccélérer tôt à la sortie des virages, sans crainte de glissade intempestive. L’accélérateur répond au doigt et à l’œil, révélant tout le potentiel du moteur à cylindres en ligne turbo. Stabilité à haute vitesse, équilibre du châssis : la M240i invite à aller chercher les limites. Le freinage, robuste, rassure tour après tour.
Pour résumer l’expérience sur route et circuit, voici un tableau récapitulatif :
Route | Circuit |
---|---|
Relances toniques, souplesse remarquable, confort d’utilisation | Poussée continue, stabilité à haute vitesse, motricité optimale |
Le moteur B58 marie puissance et polyvalence. Sur revêtement sec ou détrempé, la M240i reste maîtresse de la situation. Les passionnés d’essais BMW reconnaissent en ce bloc une référence : il incarne la performance sans sacrifier l’agrément, en ville comme sur circuit.
Avantages, limites et sensations au volant : l’essai sans concession
Monter à bord de la bmw m240i, c’est retrouver instantanément cette position de conduite typique : basse, enveloppante, le dos bien calé. La route défile, l’auto fait preuve d’un comportement routier exemplaire. L’amortissement absorbe efficacement les défauts du bitume tout en maintenant le châssis parfaitement posé. La direction à démultiplication variable surprend par sa justesse : elle distille les bonnes infos, sans excès ni brutalité. Sur une départementale sinueuse, la neutralité de la voiture rassure, même lorsque le rythme s’accélère.
Sur autoroute, le régulateur de vitesse adaptatif gère les écarts avec une rigueur sans faille ; l’insonorisation permet de voyager sans fatigue. Pour une sportive de ce calibre, la consommation reste raisonnable, entre 8 et 9 l/100 km selon la conduite. Les systèmes d’alerte de franchissement de ligne et de freinage d’urgence ajoutent une couche de sécurité bienvenue au quotidien.
La connectivité ne déçoit pas : Apple CarPlay et Android Auto s’intègrent parfaitement. Les sorties d’échappement et jantes spécifiques rappellent à chaque regard le pedigree sportif. Quelques compromis subsistent : le coffre est correct sans être vaste, les places arrière ne conviendront qu’en dépannage. Côté entretien et coûts d’usage, on reste sur des standards de gamme premium, à prendre en compte lors d’un achat en BMW d’occasion.
Au volant, la bmw série 2 coupé offre une expérience rare, à mi-chemin entre rigueur et pur plaisir, sans jamais renoncer à une vraie polyvalence au quotidien.
BMW M240i face à ses rivales : un choix pertinent en 2024 ?
La bmw m240i joue la carte de l’originalité au sein des voitures sport compactes. Son prix, sous la barre symbolique des 60 000 euros, la place entre une VW Golf R bien dotée et une Porsche 718 Cayman en configuration de base. Sur le plan mécanique, le 6 cylindres en ligne livre une partition sans fausse note : la puissance, répartie sur les quatre roues via le BMW xDrive, fait jeu égal avec la transmission intégrale de la Golf R.
Face à une Ford Mustang, la bmw impose sa précision de conduite, là où l’américaine privilégie la force brute, moins à l’aise sur les tracés sinueux. Chez Audi, la S3 mise sur l’efficacité et la compacité, mais ne rivalise pas sur l’exclusivité mécanique offerte par le six cylindres.
Voici un aperçu des concurrentes directes et de leurs spécificités :
- Porsche 718 Cayman : plus radicale, plus onéreuse, moins polyvalente au quotidien.
- VW Golf R : cinq portes, pratique, mais moins de sensations et moins de noblesse mécanique.
- Ford Mustang : V8 généreux, tempérament affirmé, compromis de châssis moins rigoureux.
- Audi S3 : homogène, performante, mais privée de la magie du six cylindres.
Le segment des voitures sport se transforme, mais la bmw m240i persiste avec ses arguments : polyvalence, mécanique de caractère et un plaisir de conduite difficile à concurrencer en 2024 pour qui cherche à mêler usage quotidien et sensations. Les avis sur reddit et les forums spécialisés témoignent d’une popularité intacte, aussi bien en neuf qu’en occasion. Difficile de refermer la portière sans un dernier regard, un sourire en coin.