Certains propriétaires de véhicules immatriculés avant 2011 peuvent prétendre à une aide financière allant jusqu’à 6 000 euros pour remplacer leur ancien modèle. L’attribution de ce montant dépend du revenu fiscal de référence, du type de carburant du véhicule mis au rebut et du choix du nouveau modèle acquis. Les règles évoluent chaque année, ajoutant ou retirant des dérogations spécifiques selon les régions et les profils bénéficiaires.La procédure de demande, souvent jugée complexe, obéit à des critères précis qu’il faut anticiper. Des simulateurs en ligne permettent d’estimer rapidement le montant du bonus accessible à chaque situation.
Plan de l'article
Prime à la casse 2025 : ce qui change pour les propriétaires de vieilles voitures
La prime pour une vieille voiture n’a jamais été aussi menacée. Le décret n° 2024-1084 du 29 novembre 2024 signe la fin de la prime à la conversion, digne héritière de la prime à la casse. À partir du 2 décembre 2024, le clap de fin sera total, hors commandes enregistrées avant cette date. Une ultime fenêtre transitoire court alors jusqu’au 14 février 2025. Au-delà, le dispositif s’efface, peu importe le choix, neuf ou occasion, véhicule électrique, hybride ou thermique.
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Ce retrait massif découle d’un constat amer : la mesure coûte cher à l’État et reste très critiquée sur l’efficacité environnementale. Pour les propriétaires de modèles anciens, le compte à rebours est lancé. Les demandes de dernière minute échapperont à la suppression uniquement si la commande a été validée avant la date fatidique.
Pour ne rien manquer, gardez en tête ces points déterminants :
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- Suppression complète à partir du 2 décembre 2024, sauf pour les dossiers déjà ouverts.
- Période transitoire : jusqu’au 14 février 2025 pour finaliser votre dossier.
- Fin du système, quel que soit le constructeur ou la motorisation choisie.
Durant ce laps de temps, les conditions restent inchangées mais le nombre de bénéficiaires s’effondre. Le marché de l’occasion pourrait s’en retrouver secoué, la diminution des aides poussant particuliers comme professionnels à revoir leur stratégie. Repousser votre décision ou parier sur un nouveau délai n’apportera rien ; cette édition s’annonce bel et bien finale.
Quels véhicules et profils peuvent bénéficier de la prime ?
Le tableau paraît généreux, derrière, la sélection est intransigeante. Pour solliciter une prime pour une vieille voiture, la règle est limpide : montrer patte blanche avec un diesel datant d’avant 2011 ou une essence d’avant 2006, détenu depuis au moins un an et systématiquement assuré au moment de sa mise à la casse dans un centre VHU agréé. Impossible d’y prétendre avec un véhicule gagé ou sévèrement accidenté.
Concernant le nouveau véhicule, le choix va du modèle électrique neuf ou d’occasion, à l’hybride rechargeable, jusqu’au thermique essence ou diesel avec des émissions de CO₂ inférieures à 117 g/km. Le plafond du prix ne doit pas dépasser 60 000 €, quels que soient la marque ou le type (citadine, SUV, berline, etc.).
Côté bénéficiaires, la sélection s’appuie sur la majorité légale, la domiciliation en France et des plafonds de revenus (revenu fiscal de référence par part sous 24 900 €, avec tolérance particulière pour certains véhicules électriques ou hybrides rechargeables). Professionnels et particuliers accèdent à l’aide, achat comme location longue durée compris (LLD, LOA).
Un autre scénario s’offre à ceux qui veulent électrifier un ancien véhicule thermique (rétrofit) : la prime répond présente. Cyclistes et conducteurs de deux-roues ou quadricycles motorisés profitent aussi du dispositif, à condition de cumuler ressources modestes et destruction du vieux véhicule.
Montants et conditions : à combien pouvez-vous prétendre cette année ?
Le barème de la prime à la conversion ajuste ses paliers selon le revenu fiscal de référence et la motorisation. Un particulier non imposable peut obtenir jusqu’à 5 000 € pour l’achat ou la conversion (rétrofit) d’une voiture électrique neuve ou d’occasion. L’hybride rechargeable ouvre la voie jusqu’à 3 000 €. Pour les modèles essence Crit’Air 1, le montant culmine à 3 000 € pour les foyers très modestes (RFR sous 7 100 € ou statuts spécifiques), ou 500 € pour une tranche supérieure (RFR inférieur à 24 900 €).
Voici les principaux montants en vigueur actuellement :
- 5 000 € pour l’achat ou le rétrofit d’une voiture électrique (RFR inférieur à 7 100 €)
- 3 000 € en cas d’achat d’un hybride rechargeable ou d’une essence Crit’Air 1 (sous conditions)
- 2 000 € pour un thermique peu émissif (non imposable)
- Jusqu’à 2 000 € pour un vélo électrique, réservé aux ménages très modestes ou personnes en situation de handicap
- 1 100 € pour l’acquisition d’un deux-roues électrique
Une surprime ZFE accorde jusqu’à 3 000 € supplémentaires si la collectivité locale s’associe, ce qui, combiné au bonus écologique, permet d’atteindre 8 500 €, parfois 13 000 € pour des situations exceptionnelles. Les montants s’ajustent en fonction du volume kilométrique annuel, de la formule choisie (achat direct ou location longue durée), ou du recours à un microcrédit véhicules propres (jusqu’à 8 000 € possibles).
Le Décret n° 2024-1084 fixe noir sur blanc la suppression de la prime dès le 2 décembre 2024. Les commandes antérieures conservent leur droit, sous réserve d’une immatriculation attendue au plus tard pour le 14 février 2025. Etre pointilleux sur les délais et les justificatifs exigés reste une obligation stricte ; l’administration n’accorde aucune marge d’erreur.
Simuler votre bonus et préparer sereinement votre achat de voiture
Pour profiter de la prime pour une vieille voiture avant que la porte ne se referme, il est vital d’anticiper. Les simulateurs en ligne dédiés à la prime suivent de près les seuils et conditions actualisées : renseignez votre profil, vos revenus, les caractéristiques du véhicule visé, et vous visualisez aussitôt le montant exact, aides cumulables incluses.
Une préparation méticuleuse des pièces justificatives écarte tout incident : carte grise de l’ancien véhicule (diesel d’avant 2011 ou essence d’avant 2006), justificatif de domicile, avis d’imposition, certificat d’immatriculation du nouveau, RIB. La demande s’effectue en ligne dans un délai de six mois suivant la facturation ou le premier loyer (location longue durée ou avec option d’achat). Un concessionnaire ou garagiste accepte parfois d’avancer l’aide, mais seulement si le dossier coche toutes les cases.
Restez vigilant : seuls les véhicules commandés avant le 2 décembre 2024 ouvriront droit à la prime à la conversion, à condition d’immatriculer avant le 14 février 2025. Pas de passe-droit ni de tolérance pour un retard, l’administration veille au détail. Le véhicule, ensuite, doit être gardé au moins un an et rouler 6 000 kilomètres, sans exception : la traçabilité ne laisse rien passer.
Pour cette ultime occasion, chaque document compte et chaque date pèse. Les derniers bénéficiaires verront disparaître la file des vieux diesels pour céder la route à la génération suivante,l’un des tout derniers grands tours de piste pour cette prime devenue rare.