L’arithmétique des sanctions routières s’écrit désormais au centième près. Depuis janvier 2025, le tarif pour avoir dépassé la vitesse de 20 km/h hors agglomération reste strictement à 68 euros. La nuance ? Le retrait de points n’est plus uniforme : sur l’autoroute, un seul point s’envole, mais en ville, c’est deux points qui s’évaporent du permis.
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La fameuse marge technique de 5 km/h, longtemps invoquée par les automobilistes, subsiste en théorie. Pourtant, plusieurs radars nouvelle génération réduisent déjà cette tolérance. Pour ceux qui multiplient les excès dans l’année, la note financière ne s’alourdit pas, mais le couperet de la suspension de permis tombe désormais plus fréquemment. Entre 2024 et 2025, la nouveauté ne se lit pas tant sur les montants que dans le resserrement des contrôles automatisés et la rapidité avec laquelle l’avis de contravention atterrit dans la boîte aux lettres.
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Excès de vitesse de 20 km/h : ce que dit la loi en 2025
Le code de la route tranche sans appel : chaque dépassement de la vitesse maximale autorisée s’apparente à une infraction. Pour un excès de vitesse de 20 km/h, le contexte, ville ou campagne, change la donne. En 2025, la réglementation demeure rigoureuse, mais la fameuse marge technique de 5 km/h, appliquée par la majorité des radars, se retrouve parfois rabotée par les modèles les plus récents.
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Le texte législatif distingue donc deux situations précises :
- En agglomération ou sur une voie limitée à 50 km/h : dépasser de 20 km/h la limitation de vitesse correspond à une infraction de quatrième classe. L’excès de vitesse en ville requiert une attention particulière de chaque conducteur.
- Hors agglomération, sur route ou autoroute : pour un dépassement de la vitesse maximale autorisée inférieur à 20 km/h, la sanction s’applique, mais le barème diffère.
Depuis janvier 2025, la date de l’infraction prend une dimension nouvelle : l’avis de contravention arrive désormais plus vite grâce à l’automatisation du traitement. Résultat, la sanction tombe sans délai, limitant les recours fondés sur les failles procédurales. À cela s’ajoute la multiplication des contrôles, fixes ou mobiles, qui rend la détection de toute vitesse excessive quasi inévitable, peu importe la route.
Quelles sanctions et amendes pour un dépassement de 20 km/h ?
Les statistiques ne laissent aucune ambiguïté : un dépassement de 20 km/h laisse une trace indélébile sur le dossier du conducteur. La sanction varie selon le lieu de l’infraction : en agglomération, il s’agit d’une contravention de classe 4, tandis qu’en dehors, c’est une classe 3. Le montant ? 135 euros en ville, 68 euros en dehors. Passé le délai de paiement, l’amende grimpe à 375 euros, voire 450 euros pour une majoration maximale.
La sanction ne s’arrête pas au portefeuille. Le retrait de points accompagne chaque amende pour excès : un point disparaît du permis, qu’importe la route. Cette perte de points reste inscrite pour trois ans, à moins d’opter pour un stage de sensibilisation à la sécurité routière afin de récupérer son capital.
Sur le plan administratif, la rapidité de l’avis de contravention ne laisse plus de place à l’imprévu : 45 jours pour régler ou contester, pas un de plus. Le stage récupération points demeure possible, mais une seule fois par an. Pour les jeunes conducteurs en période probatoire, même règle : l’addition de points perdus se paie au prix fort, jusqu’à la suspension du permis en cas d’accumulation.
Évolutions des barèmes et différences entre 2024 et 2025
Le tableau des sanctions pour excès de vitesse a peu bougé entre 2024 et 2025, mais il faut scruter les détails. Les montants de l’amende forfaitaire restent inchangés : 135 euros en ville, 68 euros hors agglomération. Les majorations, elles, suivent la même mécanique en cas de retard.
Ce qui change, c’est la gestion des contraventions classe amende : 2025 marque l’essor des contrôles automatisés et la transmission accélérée des avis de contravention via des centres modernisés. Les délais de contestation n’évoluent pas, mais les marges de manœuvre pour contester un vice de procédure fondent comme neige au soleil.
Tableau récapitulatif des différences 2024 / 2025
Année | Montant amende (ville) | Montant amende (hors ville) | Retrait points |
---|---|---|---|
2024 | 135 € | 68 € | 1 point |
2025 | 135 € | 68 € | 1 point |
Le cadre réglementaire reste stable, mais la fréquence et la précision des contrôles montent d’un cran. Les conducteurs avertis le savent : le risque de perte points pour les excès vitesse inférieurs n’a jamais été aussi concret. Les compagnies d’assurance ne sont pas en reste, ajustant minutieusement les tarifs pour les profils jugés à risque.
Conséquences concrètes : points, assurance, et cas particuliers
Dans la réalité du permis à points, le dépassement de 20 km/h ne s’arrête pas à la simple amende forfaitaire. Un point en moins, c’est parfois anecdotique, jusqu’au jour où les infractions s’enchaînent. Dès réception de l’avis de contravention, le retrait de points est effectif. La vigilance devient alors la meilleure alliée pour conserver son permis.
Mais l’impact va bien au-delà. Les compagnies d’assurance scrutent chaque antécédent routier. Un excès, même modéré, peut entraîner une surprime, et la récidive expose à la résiliation pure et simple. Le stage récupération points reste un recours efficace : il permet de regagner jusqu’à quatre points, à condition d’agir vite après l’infraction.
Cas particuliers
Voici des situations où les sanctions peuvent s’alourdir ou être contournées :
- Pour les récidivistes, l’addition s’alourdit. Plusieurs excès en peu de temps, et la suspension de permis devient une menace bien réelle.
- Le centre automatisé de constatation des infractions routières gère la majorité des dossiers, mais certains vices de procédure subsistent. Des professionnels, comme le cabinet Franck Cohen, traquent les irrégularités pour défendre les conducteurs.
Le stage de sensibilisation à la sécurité routière n’est pas qu’une formalité : il peut s’imposer en alternative à la sanction stricte. Récupérer des points, prévenir la récidive, mieux saisir les enjeux de la route : à l’arrivée, la pédagogie complète la sanction. Un détour souvent salutaire pour retrouver le volant avec plus de sérénité… ou pour éviter que la prochaine lettre du centre automatisé ne soit celle de trop.