Depuis avril 2024, la réglementation impose le contrôle technique à certaines catégories de deux-roues motorisés. Les engins concernés, les échéances précises et les conditions d’application varient selon la date de mise en circulation et la cylindrée du véhicule. Les propriétaires de modèles électriques ou hybrides ne sont pas soumis aux mêmes obligations que ceux des motos thermiques.
Des dérogations existent pour les motos de collection, tandis que les tricycles et certains cyclomoteurs échappent encore à l’inspection obligatoire. L’évolution du calendrier et les modalités précises soulèvent de nombreuses questions parmi les usagers.
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Plan de l'article
Ce qui change pour le contrôle technique moto en 2024 et 2025
Depuis le 15 avril 2024, le contrôle technique moto n’est plus une simple rumeur : il s’impose à tous les motards, concrétisant la volonté de la directive européenne et du décret du 23 octobre 2023. Objectif affiché : renforcer la sécurité routière et contrôler l’impact environnemental des deux-roues motorisés. Désormais, impossible d’y couper pour la majorité des motos, scooters, quads et voiturettes, qu’ils carburent à l’essence ou roulent à l’électrique, dès lors qu’ils affichent 50 cm³ ou plus.
Le texte pose un cadre strict : il cible tous les véhicules de la catégorie L. Mais il prévoit aussi des exceptions : les véhicules de compétition munis d’une licence de la Fédération française de motocyclisme, ainsi que les modèles de collection mis en circulation avant 1960, conservent leur liberté. Ce nouveau contrôle technique restructure le calendrier et impose un passage régulier pour ne plus laisser place à l’à-peu-près.
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Année de mise en circulation | Date du premier contrôle |
---|---|
Avant 2017 | Entre avril et décembre 2024 |
2017 à 2019 | En 2025 |
À partir de 2020 | Dans les 6 mois avant le 5e anniversaire |
L’inspection technique doit ensuite être renouvelée tous les trois ans pour la plupart des véhicules, et tous les cinq ans pour les modèles de collection. Seuls les centres agrées sont autorisés à effectuer ce contrôle. Les motards doivent donc intégrer cette nouvelle obligation à leur routine, au même titre que la révision ou le changement de pneus. Le calendrier s’alourdit, mais il s’agit là d’un nouveau réflexe à adopter pour continuer à rouler en toute légalité.
Quelles motos et quels deux-roues doivent passer l’inspection ?
Le contrôle technique moto concerne une grande diversité de véhicules : deux-roues, trois-roues, quadricycles de la catégorie L, dès lors qu’ils dépassent 50 cm³ ou 4 kW de puissance. Cela inclut les motos, les scooters, les quads et les voiturettes, thermiques ou électriques, pourvu qu’ils circulent sur la voie publique avec une plaque d’immatriculation. La règle est claire : dès qu’un véhicule roule immatriculé, il doit passer au contrôle, sauf exceptions expressément prévues.
Quelques situations spécifiques permettent d’y échapper : les véhicules de compétition, à condition de présenter une licence FFM, et les modèles de collection mis en circulation avant 1960. Ces catégories bénéficient d’une reconnaissance de leur statut particulier, qu’il s’agisse de préserver le patrimoine ou de tenir compte des usages sportifs.
Voici les principaux cas de figure à connaître pour savoir si votre véhicule est concerné :
- Véhicules de la catégorie L1e à L7e : motos, cyclomoteurs, scooters, quads et voiturettes de 50 cm³ et plus
- Quelle que soit la motorisation : thermique ou électrique
- Immatriculation exigée pour la circulation sur route
- Exemption pour les véhicules de compétition détenteurs d’une licence FFM
- Exemption pour les véhicules de collection mis en circulation avant 1960
En dehors de ces cas, toute moto immatriculée doit se soumettre à l’inspection. Cette nouvelle règle bouscule aussi les habitudes des professionnels, garagistes et vendeurs de deux-roues, qui devront ajuster leurs procédures, notamment lors de la vente ou de l’achat d’un véhicule d’occasion.
Dates clés, fréquence et démarches à connaître pour les motards
Depuis le printemps 2024, le contrôle technique moto s’impose progressivement. Le décret du 23 octobre 2023 a fixé un calendrier précis : pour les motos et scooters mis en circulation avant 2019, le contrôle doit être réalisé dans les six mois qui précèdent le cinquième anniversaire de la première immatriculation. Les modèles antérieurs suivent un échéancier par tranches, lié à leur date de première mise en circulation.
Après ce premier passage, la règle est simple : contrôle tous les trois ans pour la majorité des véhicules concernés, et tous les cinq ans pour les modèles de collection. Le contrôle ne peut être effectué que dans un centre agréé, ce qui impose un minimum d’anticipation pour obtenir un rendez-vous, surtout au démarrage du dispositif.
La marche à suivre ne réserve pas de surprise : il faut présenter la carte grise, le véhicule propre et en état de marche. Le coût moyen du contrôle avoisine les 50 euros, mais peut varier selon l’emplacement géographique ou le centre choisi.
Pour résumer les principales obligations à retenir :
- Premier contrôle à effectuer dans les 6 mois précédant le 5e anniversaire du véhicule
- Ensuite, contrôle périodique tous les 3 ans (5 ans pour un véhicule de collection)
- Passage obligatoire dans un centre agréé
- Budget à prévoir : environ 50 euros par contrôle
La date de première immatriculation demeure la référence pour savoir quand effectuer la visite. Cet élément devient particulièrement stratégique lors de l’achat d’une moto d’occasion : un contrôle technique à jour peut influencer la transaction, et éviter les mauvaises surprises.
Questions pratiques et réponses aux principales inquiétudes des propriétaires
Le contrôle technique moto suscite bon nombre d’interrogations concrètes chez les propriétaires. Ce que l’inspecteur vérifie ? Huit points cruciaux : freinage, émissions polluantes et sonores, direction, éclairage, rétroviseurs, état des roues, identification, châssis et accessoires. Rien n’est laissé au hasard. La plaque d’immatriculation doit être parfaitement lisible, réglementaire et bien fixée. Le numéro de châssis doit correspondre aux papiers. Quant à l’échappement, il est impossible de tricher : le niveau sonore ne doit pas dépasser 77 dB selon la norme Euro 5.
Pour clarifier ce qui vous attend lors du contrôle, voici comment sont classés les défauts constatés :
- Défaillance mineure : simple observation sans obligation immédiate de réparation.
- Défaillance majeure : nécessité d’une contre-visite après réparations, dans un délai de deux mois.
- Défaillance critique : interdiction de reprendre la route en sortant du centre. Cela concerne, par exemple, un freinage défaillant, une fuite importante ou une identification incertaine.
Le procès-verbal remis à la suite de la visite doit accompagner la carte grise lors de vos déplacements. En cas de résultat négatif, seule une contre-visite validera la réparation des défauts majeurs ou critiques. Ignorer cette étape expose à une amende de 135 euros, qui peut grimper jusqu’à 750 euros, ou à l’immobilisation pure et simple du deux-roues. Dans ce contexte, chaque détail technique prend un relief particulier : le contrôle technique n’est plus une option, mais une ligne à ne pas franchir si l’on veut éviter les mauvaises surprises sur la route et les sanctions.
La prochaine fois que vous croiserez une file devant un centre agréé, souvenez-vous : la sécurité et la conformité ne relèvent plus d’un choix, mais d’une vigilance au quotidien. La route, elle, ne fait pas de cadeau à ceux qui négligent l’essentiel.