Visite médicale permis de conduire : obligatoire ou facultative en 2023 ?

En 2023, l’obtention du permis de conduire soulève toujours des questions, notamment celle de la visite médicale. Pour certains profils de conducteurs, comme les personnes âgées ou celles ayant des antécédents médicaux, ce contrôle de santé reste une étape incontournable. Les autorités cherchent à garantir la sécurité sur les routes en s’assurant que chaque conducteur est apte à prendre le volant.

Les règles ne sont pas les mêmes partout : selon les pays et le type de permis, les exigences changent du tout au tout. Un conducteur de poids lourd ou un chauffeur de bus, par exemple, doit souvent passer des contrôles médicaux renforcés. L’objectif affiché : limiter les accidents dont l’origine pourrait être un problème de santé passé inaperçu.

Dans quels cas la visite médicale est-elle obligatoire pour le permis de conduire en 2023 ?

La visite médicale n’est pas une étape systématique pour tous les conducteurs européens. En France, elle n’intervient pas lors du renouvellement du permis classique. Mais il existe des exceptions : certains permis spécifiques et profils de conducteurs doivent s’y soumettre.

Les cas spécifiques en Europe

Voici quelques exemples de pratiques selon les pays européens, qui illustrent la diversité des réglementations :

  • Pays-Bas : passage obligatoire devant un médecin à partir de 75 ans.
  • Finlande et Danemark : obligation dès 70 ans.
  • Portugal : contrôle médical exigé à partir de 40 ans.

Les catégories de permis concernées

En France, le contrôle médical ne concerne pas le renouvellement du permis classique, mais certains professionnels doivent respecter des contrôles réguliers :

  • Chauffeurs de taxi : contrôle périodique imposé.
  • Conducteurs de bus : visites à intervalles définis.
  • Chauffeurs de poids lourds : suivis médicaux fréquents obligatoires.

Le cas des permis A et B

Pour les détenteurs des permis A ou B, aucune visite médicale n’est imposée au renouvellement. Cela n’empêche pas la prudence : chacun reste responsable de sa propre aptitude à la conduite et doit consulter un professionnel de santé en cas de doute.

La vigilance individuelle fait office de rempart supplémentaire pour la sécurité collective sur la route. Les règles nationales et européennes continuent d’être réévaluées pour mieux répondre aux défis de la sécurité routière.

Comment se déroule la visite médicale pour le permis de conduire ?

Quand la visite médicale s’impose, elle se déroule chez un médecin agréé par la préfecture. La première étape : prendre rendez-vous avec un professionnel figurant sur la liste des praticiens habilités à réaliser ce contrôle.

Les étapes de la visite médicale

Le passage chez le médecin suit un protocole précis, avec plusieurs temps forts :

  • Entretien médical : retour sur l’état de santé global du conducteur et sur ses antécédents médicaux.
  • Examen clinique : vérification de la vue, de l’audition et des réflexes. Ces tests déterminent si le conducteur peut gérer un véhicule en toute sécurité.
  • Test psychotechnique : imposé après une suspension ou un retrait de permis, pour évaluer les capacités cognitives et la coordination.

Si le médecin a le moindre doute, le dossier est transmis à la commission médicale primaire. Cette instance peut alors demander des examens complémentaires pour statuer sur l’aptitude à conduire.

Documents à fournir

Le conducteur doit se présenter avec plusieurs pièces lors de la visite :

  • Permis de conduire.
  • Pièce d’identité.
  • Formulaire de demande de visite médicale, à retirer en préfecture ou à télécharger en ligne.

À la fin de l’examen, le médecin remet un avis médical. Ce document, à conserver soigneusement, est indispensable pour certaines démarches administratives. Il doit ensuite être transmis à la préfecture pour valider le renouvellement ou la réhabilitation du permis.

L’ensemble de la procédure, encadrée de près, vise à préserver l’intégrité des usagers de la route.

Quels conducteurs sont concernés par la visite médicale obligatoire en France ?

En France, ce sont surtout les chauffeurs professionnels qui doivent se soumettre à la visite médicale. Sont concernés :

  • Chauffeurs de taxi
  • Conducteurs de bus
  • Chauffeurs de poids lourds

Pour ces métiers, la visite médicale revient régulièrement, histoire de s’assurer que la capacité à conduire reste intacte. Les permis impliqués recouvrent les catégories A, B, C, C1, D et D1.

Comparaison avec d’autres pays européens

Au Portugal, le contrôle médical débute à 40 ans lors du renouvellement du permis. Aux Pays-Bas, la barre est fixée à 75 ans, tandis qu’en Finlande et au Danemark, le seuil est de 70 ans.

En France, pas d’obligation généralisée pour les particuliers lors du renouvellement du permis. Chacun reste responsable de sa propre capacité à conduire. Le document reste valable quinze ans, sans contrôle médical pour les non-professionnels.

Perspectives d’évolution

La question reste d’actualité, portée par des débats au Parlement européen, même si la généralisation de la visite médicale a récemment été rejetée. Le Conseil National de la Sécurité Routière a également écarté cette option. Après certains drames causés par des conducteurs inaptes, le débat reste vif.

visite médicale

Les perspectives d’évolution de la législation sur la visite médicale pour le permis de conduire

Le Parlement européen a récemment refusé la proposition visant à imposer la visite médicale lors du renouvellement du permis. Karima Delli, présidente de la commission des transports et du tourisme, portait ce projet, soucieuse de renforcer la sécurité sur les routes.

En France, la même prudence prévaut : le ministère de l’Intérieur et le Conseil National de la Sécurité Routière n’envisagent pas d’étendre la mesure. Clément Beaune (ancien ministre des Transports) a pris position contre cette généralisation, tout comme Pierre Chasseray, de l’association ’40 millions d’automobilistes’, qui rappelle que le permis reste un diplôme, non un privilège à remettre en cause.

Mais d’autres voix se font entendre. Pauline Déroulède, victime d’un accident provoqué par un conducteur inapte, milite pour une réforme. Elle est soutenue par la Société Française de Gériatrie et Gérontologie, qui attire l’attention sur les risques accrus pour les conducteurs âgés.

La Commission européenne affiche un objectif clair : réduire de moitié le nombre de morts et de blessés sur les routes d’ici 2030. Pour y parvenir, chaque État membre garde la main sur ses propres règles. Le débat reste donc ouvert, reflet d’une Europe qui tâtonne entre sécurité et responsabilité individuelle. Le volant n’a pas fini de faire parler de lui.